La place de la femme dans la société

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De la veille de la colonisation à nos jours, la condition féminine en Afrique noire a connu de profondes mutations, à des rythmes différents, d’un point à l’autre du continent, du Sénégal à l’Afrique du Sud et du Kenya au Congo. Dans ce monde où modes de vie anciens et nouveaux se côtoient et se mêlent, la vie, le rôle et les activités des femmes offrent un éventail de situations extrêmement diversifiées. En un siècle, tout a changé. A commencer par le taux croissant de l’exode rural qui s’est féminisé.  De leurs tâches quotidiennes à leurs activités économiques, de leur éducation à leur sexualité, de leur influence sociale à leur rôle politique, de leur affectivité à leur créativité, tout contribue à faire de la Femme africaine un des moteurs de la société. Connaître leur histoire, c’est comprendre le rôle essentiel qu’elles ont joué dans l’histoire du continent, mais aussi, par l’espoir dont elles sont porteuses, les possibilités d’évolution des sociétés africaines. Au XIXe siècle : La vie quotidienne des femmes paysannes se résume à la famille et dans la maisonnée (exemple : les tswana). En général, le rôle de ces femmes se résume au mariage. Elles sont confinées dans un environnement où les tâches et le sexe sont hiérarchisés. Des femmes évoluent dans un environnement où la hiérarchie sociale les réduit au mariage ou en esclaves, comme c’est souvent le cas en Afrique centrale et en Afrique du Sud. Les femmes et le commerce. En général, c’est une tradition enracinée dans l’ouest-africain. Des femmes de pouvoir, comme les «reines-mères», on les trouve souvent en Afrique tropicale et australe  : nous avons des femmes célèbres des temps anciens, comme Nzinga d’Angola, la reine Amina de Zaria, la reine-mère des Achantis, Kipa Vita dite Béatrice du Congo… Il y a aussi des femmes qui étaient en quête d’identité et de culture féminine, telles les amazones du Dahomey au sujet de qui, on se demande si elles n’étaient pas des «sur-femmes». La place de la femme dans la société 8 rEGARD SUR …
Ensuite l’exode rural au XXe siècle La femme rurale et la colonisation, la grande tendance du XXe siècle : La culture de rente aux hommes et les cultures vivrières aux femmes. Mais nous pensons que les femmes sont les grandes oubliées de la colonisation. Patrilinéarité et spoliation en Afrique centrale et orientale, droit foncier et matrilinéarité en Afrique occidentale. De ce fait, l’avenir ne serait-il pas une belle revanche des femmes ? La cause principale de l’exode rural des femmes en début du XXe siècle était un recours contre les mariages forcés. C’est ce qui explique l’étonnante liberté de mouvement des Sud-Africaines et la féminisation de petits métiers, comme le commerce, les femmes de marchés d’Afrique occidentale, telles que les marchandes ghanéennes, les Nagos de Lagos, les Nana-Benz de Lomé et les femmes d’affaires d’Afrique central. Malgré des débuts timides, ces femmes ont explosé le marché informel.
Le travail à l’usine : En général, dans les usines, le nombre d’ouvrières est limité. Est-ce parce que la société pense que l’ouvrière est une «femme de mauvaise vie» ? Ou que le travail à l’usine est moins rémunérateur que l’informel ? La condition urbaine de la femme est elle une détérioration ou un progrès ? Quelle différence peut-on faire entre femmes indépendantes et femmes libres  ? Et pourtant, nous retrouvons finalement des femmes dans tous les secteurs d’activité ! De nos jours : De la femme domestique à la femme prostituée, en passant par la femme politique et dans tous les autres domaines d’activité, de nos jours, la femme est réellement partout et gère, à sa manière, la concurrence masculine.
Etant en général, à travail égal, moins bien payée que l’homme, la pauvreté est une menace plus pesante pour la femme sur qui reposent aussi la bonne éducation des enfants et la gestion des familles. Nous constatons donc que la femme a une place primordiale et incontournable dans la société, même si les hommes ont du mal à l’admettre et préfèrent, souventes fois, les confiner dans le rôle de reproductrice !

EJA